La réponse est oui ! La longueur des contenus que vous écrirez — ou ferez écrire par votre agence préférée — compte, beaucoup. Pour ceux qui le liront bien sûr, mais aussi pour les moteurs de recherche qui l’indexeront. Et puis pour vous aussi, qui souhaitez distiller un peu de vous dans chaque page web publiée.

Finalement, on revient toujours au même. Ce fameux triptyque de la stratégie de contenu, ces trois indissociables piliers qui donnent du sens et de la valeur à votre communication web. Il s’agit de trouver un point d’équilibre entre :

  • ce que vous voulez transmettre, et vos objectifs,
  • ce qu’attend votre cœur de cible, et ses usages,
  • les contraintes de l’outil que vous utilisez (ici le SEO, qui peut être une sacrée contrainte avant de devenir une sacrée opportunité).

Le rapport avec notre sujet ? On vous explique.

Longueur des contenus et SEO

Petite piqûre de rappel sur le fonctionnement des moteurs de recherche : pour afficher l’une des pages de votre site web dans ses SERP — en VO, search engine result page—, le moteur doit comprendre son contenu (avec ses facultés de robot). Pour comprendre le contenu de votre page, il scanne les mots qu’elle contient, son champ sémantique, ses liens avec d’autres pages de votre site ou des pages externes à votre site. Il regarde aussi dans sa check-list d’autres éléments annexes au texte même (balisage de la page, poids des images, vitesse de chargement, historique du site, visites, etc.) Bref, le moteur de recherche va tenter de qualifier et d’indexer cette page sur une requête précise. Une requête étant un mot ou une succession de mots, comme « stratégie de contenu web ».

Comment le moteur peut-il analyser finement votre page si celle-ci ne contient qu’une centaine de mots ? D’ailleurs, on a longtemps pensé que la longueur idéale d’une page web se situait entre 350 et 500 mots. Aujourd’hui, on sait qu’on peut largement dépasser ce seuil, pour publier des textes fournis et optimisés sur toute la longueur — et pas uniquement pour Google.

Longueur des contenus et UX

L’UX est certes un terme galvaudé, mais il désigne un concept qu’on aime très fort : concevoir pour les utilisateurs finaux. Nous portons cette approche dans notre métier, qui aurait tendance à oublier ceux qui comptent vraiment : les internautes en chair et en os, les petits cœurs qui battent et soupirent d’être si incompris, assaillis qu’ils sont de publicité — directe ou indirecte.

Dans la stratégie de contenu web, l’UX se manifeste par :

  • Des textes lisibles, même pour ceux qui n’ont pas 10 à chaque œil ;
  • Des textes accessibles, dans la forme comme on vient de le voir, mais aussi dans le fond. Exit les anglicismes de la communication ou les phrases alambiquées que le lecteur ne relira pas deux fois s’il n’a pas saisi du premier coup. Il faudra donc prendre le temps d’étoffer certains passages, pour expliquer, préciser, éclairer ;
  • Des textes adaptés à la lecture sur écran et aux usages mobiles, pour être compris rapidement, tout en accrochant l’œil aux bons endroits (c’est-à-dire ceux importants pour vous). Ici, c’est le côté synthétique qui prime ;
  • Des textes d’une longueur acceptable, selon le type de contenu (fiche produit, billet de blog, etc.). Acceptable ça veut dire quoi ? S’il est difficile de juger les usages de chacun (Jeanne aime les articles de 1000 mots alors que Marcel préfère les synthèses de 350 mots), on sait cependant qu’on lit moins longtemps sur écran que sur papier. On pourrait donc supputer que l’internaute apprécie peu les pages à rallonge, surtout sur mobile.

Et puis, il y a aussi une question de fond dans l’UX. Car pour chaque article que nous rédigeons, pour nous ou nos clients, nous nous demandons toujours : « quel message veut-on transmettre ? Avec quoi le lecteur repart-il ? » Dans nos formations à la rédaction web, nous préparons même un petit encart prévu à cet effet, à remplir avant de se lancer dans l’écriture. Ce travail permet de bien délimiter le contenu de l’article, pour ne pas se perdre dans le hors-sujet, ou dans des considérations qui brouilleraient les pistes de votre message initial.

Et vous alors ?

On vous a parlé SEO et UX, mais comme on l’indiquait plus haut, la stratégie de contenu se base sur un triptyque. Et le troisième pilier est : vous. Donner du sens à votre communication, d’accord. L’optimiser pour le référencement naturel, OK. Mais que voulez-vous faire comprendre de vous ? De votre savoir-faire ? De votre vision ? Ou — encore un mot galvaudé qui va bientôt faire son apparition dans notre bullshitopédie — de votre raison d’être ?

Vous avez autant d’articles et de pages web que vous le souhaitez pour faire valoir ce que vous êtes, ce que vous faites et comment. Prenez le temps de le découper en sujets et en sous-sujets que vous pourrez traiter à l’infini ou presque. C’est une autre règle de la rédaction web, en lien avec ce que nous venons de voir dans l’UX : un article ou une page est dédié à un sujet, et un seul. Si votre texte est trop long, c’est sans doute que votre angle d’attaque n’est pas assez précis. Au risque de perdre votre audience, et tout le précieux temps que vous avez passé à rédiger.

Au final, combien de mots ?

Si vous nous connaissez un peu, vous savez que nous sommes peu friands de ces préceptes chiffrés. Pourquoi ? Parce qu’ils sont prônés comme des vérités, alors qu’ils dépendent de beaucoup de paramètres et du cas concret à étudier. Et parce que ces chiffres sont souvent le petit doigt derrière lequel on se cache (comme dans des reportings…) pour ne pas se poser les bonnes questions.

On vous donnera donc une fourchette, parce qu’il faut bien se repérer dans la vie : entre 400 et 1200 mots. En deçà, c’est trop peu : le lecteur restera sur sa faim, et les moteurs ont besoin de matière pour analyser et indexer votre page. Au-delà, c’est trop, sauf exceptions qui confirment la règle bien sûr. Si vous êtes dans ce cas précis, il faudra peut-être penser à un autre format, en complément ou en remplacement — vidéo, illustration & co. En définitive, la longueur d’un contenu, moyenne (600 mots), courte (300 mots par exemple) ou longue (comme l’article de 1098 mots que vous avez sous les yeux) doit se justifier. Au nom de votre communication et de ceux qui vous lisent !