Cet été, alors qu’une bonne partie des internautes instagramaient leurs pieds nus sur le sable doré, nous avons confidentiellement publié notre toute première vidéo — un motion design même. Le sujet ? Les algorithmes sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement sur Facebook.

Autant vous l’écrire tout de suite : on vous conseille vivement de vous emparer de ce sujet, pour comprendre le fonctionnement des algorithmes bien sûr, mais surtout pour adapter votre animation et votre production de contenu. Et peut-être que vous pourriez bien mettre le doigt sur ce qui « ne marche pas » dans votre communication sur les réseaux sociaux…

Un algorithme, c’est quoi ?

Pas facile d’expliquer simplement ce qu’est un algorithme, d’autant plus si on cherche du côté des définitions sur le web. Sur Wikipedia par exemple, on nous explique qu’il s’agit d' »une suite finie et non ambiguë d’opérations ou d’instructions permettant de résoudre un problème ou d’obtenir un résultat. »

On vous explique tout.

Prenons l’exemple d’une recette de cuisine, qui peut être considérée comme un algorithme non numérique (et ça existe). Cette recette est constituée de trois éléments principaux : des entrées (la matière de départ, ingrédients et matériel compris), des instructions à suivre dans un ordre précis (éplucher, émincer et faire frire les oignons — on vous déconseille dans tous les cas de procéder différemment, ou on veut bien une photo) pour atteindre un résultat (la blanquette de veau par exemple).

Seul hic avec cet exemple de recette de cuisine : les opérations menées peuvent être considérées comme ambiguës, car le cuisinier peut oublier les oignons sur le feu, ou remplacer la coriandre par le persil parce qu’il n’aime pas trop ça. Dans le cas de l’algorithme, la suite d’opérations mènera toujours au même résultat… alors que la recette, pas toujours voir jamais.

Autre exemple d’algorithme : 2 x 2 = 4. Il est simple certes, mais il a tous les éléments constitutifs définis ci-dessus.

OK mais sur le web ?

Sur le web, les algorithmes ont des centaines voire des milliers d’entrées, des instructions souvent secrètes ou peu dévoilées, mais leur résultat est connu : fournir à l’utilisateur ce qu’il est venu chercher (ou ce que l’algorithme pense être pertinent pour lui).

Plus concrètement, les moteurs de recherche comme Google veulent apporter les réponses recherchées par l’internaute. Si vous êtes en quête de la dernière recette de blanquette de veau, et que votre moteur de recherche préféré vous suggère une entrée à base de betteraves cuites, vous passerez votre chemin et changerez de moteur de recherche préféré.

Sur les réseaux sociaux, la logique est la même. Car vos abonnés (ou vous-même en tant qu’utilisateur) ne voient pas toutes les publications de votre page Facebook par exemple, mais bien celles que le réseau considère les plus pertinentes pour eux. Parce que par défaut, et sur une grande majorité de profils, les actualités publiées par d’autres ne sont pas affichées chronologiquement mais « à la une » — ou par pertinence.

Autre résultat attendu par les réseaux sociaux : faire en sorte que l’internaute reste le plus possible, et bien sûr qu’il soit actif (partager des contenus, liker ceux des autres, interagir avec d’autres comptes, jouer…) pour collecter un maximum de données. Si les contenus proposés, au-delà des fonctionnalités, tombent à côté de la plaque, l’internaute ne cherchera pas bien longtemps à aller voir ailleurs.

À toutes les pages que j’ai aimées, avant

Pour faire simple, les algorithmes des réseaux sociaux se basent sur trois grands critères pour décider si le contenu que vous avez fraichement publié mérite d’être affiché sur le flux d’actualité de vos abonnés… ou pas. Sachant que chaque algorithme a sa propre recette (ses entrées et ses instructions donc), comme sur LinkedIn, mais dans les grandes lignes vous mettrez toutes les chances de votre côté si :

  • Vous animez régulièrement votre compte (selon les réseaux ce « régulièrement » est à géométrie variable, de plusieurs fois par jour sur Twitter à plusieurs fois par semaine sur Facebook) ;
  • Vous misez sur des formats variés (des photos, des vidéos, des sondages, etc. avec des bons points supplémentaires lorsque vous utilisez des fonctionnalités que les réseaux veulent voir émerger, comme le live sur Facebook. A savoir que, sur Facebook, le partage de liens est peu apprécié…) ;
  • Vos abonnés sont habituellement engagés sur votre page et ses publications (ou l’historique des engagements), ce qui suppose des contenus de qualité, ou en tout cas adaptés à ceux que vous souhaitez toucher (sujets, ton, forme…).

En d’autres termes, si vous ne publiez sur votre page Facebook que des liens vers votre site web lorsque vous avez le temps de rédiger un article (disons 2 fois par mois), articles de surcroit qui ne parlent que de vous (nouveau prix bidule, nouveaux locaux machin, participation au salon truc), vous ne génèrerez que peu ou pas d’engagement auprès de vos abonnés. Sauf peut-être votre tante Lucie, ou vos collaborateurs qui likeront sans conviction tous vos posts. L’algorithme ne sera pas dupe et relèguera vos prochaines publications aux oubliettes, même si vous décidez de dépoter avec une super vidéo qui dévoile les coulisses de votre entreprise — ou il faudra penser à donner des sous à Facebook, et envisager une vraie stratégie de contenu sur le web.

Car c’est LA clé : mitonner une stratégie éditoriale aux petits oignons pour que votre communication ait du sens sur ces réseaux, tant pour vous que pour ceux qui vous suivent !