Voici quelques extraits d’un article fort intéressant, dont je recommande vivement la lecture!

L’intelligence des données (au sens, plutôt, que l’on donne à « intelligence économique »), c’est d’abord leur abondance et leur accessibilité, même si chaque donnée demeure elle-même tout à  fait brute. C’est par exemple accéder aux données de tel capteur, de telle caméra ou de tel moniteur. C’est la possibilité, demain de tracer n’importe quel évènement du monde réel.
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Ce n’est donc pas seulement la sémantisation qui change la donne, mais aussi l’accès à  un nombre croissant de données, associé à  la possibilité de les reconfigurer, de les recombiner sans cesse, de plus en plus facilement, pour en tirer des intuitions neuves (…). Quand les données elles-mêmes ne sont pas « intelligentes », leur masse, bien exploitée, peut produire du sens bien au-delà  de ce que nous imaginons (…). Pas seulement des masses d’information statiques et statistiques d’ailleurs, mais des données qui vont être de plus en plus dynamiques, parce qu’elles seront accessibles à  distance et en temps réel bien sûr, mais surtout parce que ces données mêmes seront le résultat de flux de données eux-mêmes mouvants.
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L’intelligence des données, ce n’est pas que le web sémantique, c’est aussi le web implicite, celui qui comprend ce que vous faites, ce que vous avez fait et en déduit ce que vous allez faire. C’est celui qui trace vos données, votre histoire, qui suit votre « parcour », votre « chemin » pour apprendre de vous et mieux vous servir et qui se diffuse demain au-delà  du web, jusqu’à  nos mobiles.
L’intelligence des données c’est enfin ce web que nous façonnons à  coups de liens, d’étiquettes, d’intelligence collective. (…) C’est ce web qui apprend de nous. Ces données qui prennent du sens quand on les touche.