Pour vous, oui rien que pour vous, nous avons mené une expérience scientifique unique, au péril de notre vie : cohabiter trois journées entières avec la génération Z. Pendant cette phase d’immersion, nous avons scruté, décortiqué et interrogé ses pratiques. Après moults recoupements et une analyse approfondie par notre team de choc, voici en bref les résultats de notre observation en situation réelle.

La génération Z désigne toutes ces jeunes personnes nées dans la fin des années 90, et après bien sûr. Pour eux, Internet a toujours existé, tout comme les smartphones d’ailleurs (rappelons-nous que le premier iPhone est sorti en 2007) voire même les tablettes. A contrario, ces damoiseaux et damoiselles n’ont aucune idée de ce qu’est un Tatoo ou un MiniDisc, et rient lorsqu’on leur raconte avoir utilisé un baladeur cassette auto-reverse.
Nous avons donc accueilli Emma pendant trois jours au sein de notre équipe. Et on a appris des tas de choses.
Interview Generation Z sur les médias sociaux

Scoop number #1 : les jeunes lisent sur les réseaux sociaux

Petite explication de texte : non seulement les jeunes utilisent les réseaux sociaux (bon ça on s’en doutait), mais en plus… ils lisent ! J’en rajoute un peu, mais le bruit court ici ou là que les jeunes boudent la lecture au profit de billevesées partagées sur YouTube, Snapchat et j’en passe.
Et bien non, ou pas uniquement. En discutant avec Emma, nous avons découvert que certains ados lisent sur Instagram. Le principe est simple : un auteur illustre chaque chapitre de son roman par une jolie photo, et raconte son histoire dans le descriptif prévu pour l’image. Les utilisateurs d’Instagram s’abonnent à ces comptes et suivent avec empressement chaque nouveau chapitre publié par ledit auteur. Par exemple :
Chapitre 52 - Histoire de vampires sur Instagral
Alors oui d’accord, vous me direz que ça ne vaut pas Proust ou Zola. Ceci étant dit, que celui qui n’a jamais lu un seul Arlequin pendant son adolescence (ou après, mais ça c’est votre problème) me jette la première pierre.

Scoop number #2 : les jeunes ne font pas (toujours) n’importe quoi sur les réseaux sociaux

Emma utilise régulièrement Snapchat pour discuter avec ses amis (bien plus que par SMS d’ailleurs), YouTube et Twitter pour se divertir, et plus à la marge Vine et Instagram. En bref, elle dégaine son portable dès qu’elle s’ennuie pour regarder les dernières nouvelles de ses amis et de célébrités du web.
Elle nous a d’ailleurs confié avoir récemment supprimé son compte Facebook, non pas parce que les jeunes fuiraient ce réseau social — car ses amis y sont — mais parce qu’elle n’était plus à l’aise avec une certaine forme de mise en scène de soi. En d’autres termes : publier les plus belles photos de soi et les mettre en couverture ou en photo de profil, se raconter au quotidien.
A noter qu’Emma s’est débrouillée seule sur les réseaux sociaux, et pour cause : parents et professeurs se sentent souvent dépassés par ces outils et ces usages en constant mouvement. Difficile dans ce cas de conseiller les ados sur les bonnes pratiques à appliquer sur les réseaux sociaux, si ce n’est du bon sens.
Evidemment, tous les jeunes n’utilisent pas à bon escient les réseaux sociaux… mais les adultes aussi non ? C’est pourquoi on milite pour que TOUS les internautes soient formés au web social, pour en connaitre les règles, les limites et les opportunités. Mais ça, c’est une autre histoire.