Se présenter ? Trop facile ! On sait bien ce qu’on fait, et comment, et avec qui. Pas besoin d’y réfléchir longtemps… Ou en fait si ? Si. 14 ans tout pile aujourd’hui que nous accompagnons des entreprises dans la définition et le déploiement de leur stratégie éditoriale, et quasi systématiquement, la question du message — ou du pitch — et plus ardue qu’elle n’y parait de prime abord. Mais on a la solution, ou en tout cas la nôtre :)

Si vous avez suivi les précédents épisodes, ce fameux pitch est l’un des trois piliers de vote charte éditoriale. En substance : ce qui doit être retenu sur votre entreprise par ceux que vous voulez convaincre et fidéliser. Selon les secteurs, la concurrence est plus ou moins rude : se démarquer est vital. Si vous développez un nouveau concept, peaufiner votre message est tout aussi crucial, car il faut expliquer, démontrer, vulgariser.

Pour ne rien arranger, l’attention de votre cœur de cible sur le net est globalement fugace. Sursollicité de pubs et de contenus plus ou moins racoleurs, de mails au travail, de démarchages en tous genres et de notifications constantes, le public que vous convoitez doit être séduit. Et pas uniquement par une photo de chat ou de partages égocentrés sur LinkedIn — enfin, vous pouvez si vous misez sur le buzz viral sans saveur, mais nous croyons encore que le fond prime, même si la forme est indispensable.

Bref, il faut bosser votre message pour qu’il soit :

  • Compris : dans les mots, dans le sens et dans l’intention ;
  • Concis : court et percutant, pour faire ressortir l’essentiel sans rond de jambe (d’où le pitch du passage clouté, qui laisse peu de temps pour se raconter) ;
  • Singulier : en lien avec votre proposition de valeur, qui est forcément différente de celle de vos concurrents ;
  • Mémorable : pour que vos prospects se souviennent de vous au moment où ils auront besoin de vous ;
  • Cohérent : sur tous vos outils de communication, web et papier, et même sur le terrain.

Ce qui nécessite de se poser, et d’écrire, de préférence en collectif parce que les échanges sont foisonnants et parfois surprenants : selon les personnes et leur rôle dans votre entreprise, chacun aura une perception plus ou moins contrastée du message à transmettre. Et c’est là qu’est toute la richesse.

Définir son message : la méthode du texte à trous

Pour ce troisième volet du calendrier de l’apprêt, nous vous proposons un petit exercice sympathique : le texte à trous, qu’on s’est appliqué à nous-mêmes. Comme pour la charte édito synthétique, nous vous conseillons d’imprimer ce document en plusieurs exemplaires, et de prendre le temps de poser vos idées individuellement, pour les partager en groupe et trouver le message qui fait consensus.

définir son message : l'exercice du texte à trous

 

Pour télécharger le PDF (avé le QR code qui vous permettra de retrouver cet article), c’est par ici.

Vous remarquerez qu’il n’y a pas de champ explicitement dédié aux valeurs. Pourquoi ? Parce qu’elles sont partout. Et puis, définir ses valeurs, les vraies de vraies, n’est pas une mince affaire. On pourrait facilement écrire qu’on est professionnel, rigoureux, à l’écoute. Mais, finalement, ça tombe sous le sens, sans marquer aucune singularité. On préfère gratter du côté du « comment », de ce qu’on fait vraiment, dans quelle intention, qui se rapproche des valeurs sans se contraindre à trouver LE mot qui fera mouche.

Astuce : après avoir fini votre texte à trous, changez votre nom par celui d’un de vos concurrents. Si ce message lui correspond aussi, c’est qu’il faut revoir votre copie et aller plus en profondeur.

Trêve de bavardage, on vous laisse bosser. Et si besoin d’un coup de main, ou d’œil, vous saurez à quelle porte frapper !