Les emojis, c’est chouette, ça met des paillettes dans les contenus comme une bouteille de rosé bien frais un soir d’été avec les amis. Mais attention : la mention « à consommer avec modération » s’applique dans les deux cas — et quand on en abuse, le résultat n’est pas vraiment à la hauteur de nos espérances…

Bonhomme qui pleure de rire, singe qui se cache les yeux, high five, confettis… Les emojis servent à accentuer des propos, souligner des émotions, remplacer des points d’exclamation, faire un trait d’humour ou donner le ton dans vos publications. Pour autant, nous vous recommandons de les utiliser avec parcimonie.

Les emojis, les signes de ponctuation nouvelle génération

Grands successeurs des émoticônes — qui agrémentaient allègrement nos messages sur MSN dans les années 2000 —, les emojis sont des représentations de personnages, d’actions, d’objets ou de symboles populaires. Après avoir fait leurs premiers pas dans nos outils de messageries (SMS notamment) et sur les réseaux sociaux, les emojis ont envahi les Internets : on en voit dans nos billets de blogs, dans nos services de mails ou de messagerie instantanée, jusque dans les systèmes d’exploitation (Apple, Microsoft, Android et consorts) de nos ordinateurs et smartphones — car vous pouvez désormais en ajouter dans vos textes comme n’importe quelle virgule ou point d’exclamation.

L’engouement est tel que la liste des emojis est étoffée chaque année par une centaine de nouveaux ajouts. Ils suscitent d’ailleurs beaucoup d’intérêt, comme en témoignent les militants de la première heure en faveur d’un emoji à l’effigie de la Bretagne !

Aujourd’hui, pas un jour ne passe sans qu’on consulte un article de blog, un mail ou même une publication Facebook — voire LinkedIn ! — sans emoji. Plus qu’une tendance, ils constituent une forme d’expression hybride, qui conjugue écriture et communication visuelle.

En surnombre, les emojis cassent la lecture !

Mais il y a un mais ! Lorsqu’ils sont agglutinés phrase après phrase, les emojis ont moins d’intérêt, quand ils n’altèrent pas l’expérience du lecteur. Qui peut s’y perdre, reprendre plusieurs fois le paragraphe en cherchant à quel mot (ou à quelle icône) il s’est interrompu… pour abandonner enfin la partie — s’il ne l’a pas fait avant. C’est le risque d’un surdosage d’emojis, et ce, quelle que soit la longueur de la publication.

Y a-t-il une solution pour éviter de « perdre » votre utilisateur ? En cas de doute, et si vous aimez distribuer des emojis à toutes les sauces, une astuce consiste à relire votre texte à voix haute, comme vous le feriez pour ajuster la ponctuation. Vous pouvez même pousser la cocasserie un peu plus loin, en imaginant l’emoji grandeur nature là où vous l’avez inscrit. Vous déterminerez alors plus facilement s’il a sa place ou non à l’endroit indiqué.

Si vous continuez de vous interroger malgré l’application de ces conseils, nous vous invitons à vous poser la question suivante : cet emoji apporte-t-il vraiment quelque chose à votre texte ? Si la réponse est non, deux solutions s’offrent à vous : l’ôter totalement quitte à revenir aux bases — c’est-à-dire l’expression écrite —, ou essayer de le déplacer dans une zone où il ne gênera pas la fluidité de votre texte. Peut-être en début ou en fin de paragraphe, par exemple !

Peut-on encore créer des contenus sans emojis ?

Si, au contraire, vous faites partie des sceptiques ou des minimalistes des emojis, on ne vous en voudra pas. D’ailleurs, rassurez-vous, vous n’en demeurez pas moins compatible avec la création de contenus ! Certes, ces accessoires visuels sont devenus tendance. Mais la sphère des internets est un lieu de diversité par excellence et chaque style est respecté, tant qu’il est cohérent, qu’il correspond à votre charte éditoriale et qu’il « parle » à votre cœur de cible adoré.

Aussi, sachez que personne ne vous mettra dans la case des rédacteurs ou community managers « has been », si vous privilégiez l’expression de vos émotions avec des mots purs. Après tout, plusieurs générations ont pu communiquer et se faire comprendre sans l’aide de ces bonshommes jaunes qui font des clins d’œil !

Il n’y a donc pas de contenu type « avant/après l’ère des emojis », et vous êtes libre de faire comme bon vous semble ! En revanche, si vous souhaitez adopter ce style, pensez à rester sobre en toutes circonstances — ou, en tout cas, à être fidèle à votre ligne éditoriale.

PS : Vous aurez remarqué que nous nous sommes retenues de placer le moindre emoji dans cet article, ha !