En consultant les messages postés dans les hubs auxquels je suis abonnée sur Viadeo, j’ai pu lire une reflexion, très intéressante, de Yannick Ircha au sujet de la traduction française du concept de Competitive Intelligence. Je m’étais d’ailleurs posée la question lors de mes échanges avec des professionnels hispanophones, la langue espagnole ayant conservé la notion de « compétitivité » dans sa traduction (Inteligencia Competitiva).
« L’intelligence économique ne parle pas le langage des entreprises, parce qu’elle fleure bon l’intervention d’état et parce que les termes intelligence et économique véhiculent des concepts qui ne sont pas assez en résonance avec les préoccupations d’entreprise. »
et
« Alors qu’en anglais le terme Competitive Intelligence véhicule la notion d’avantages concurrentiels acquis par l’analyse de l’information et la prise de décision, la traduction française par intelligence économique, qui est maintenant répandue, rime avec macro-économique. Une entreprise n’est pas économique, un chef d’entreprise de gère pas l’économie de son entreprise. »
Je n’apporterai donc rien au débat en disant que je suis tout à  fait d’accord avec l’auteur de ces deux extraits…
Je pense cependant que le « poids des mots » a joué en la défaveur du concept d’IE par le passé, lors de sa « naissance » et pendant ces dix dernières années. C’est aujourd’hui un terme usité et connu des entreprises, mais qui à  mon sens pâtit davantage d’une réputation obscure (espionnage) et d’un manque de formation au niveau national (dirigeants, étudiants, salariés)…