Après 15 jours de vacances ensoleillées, je vous propose de cogiter sur un extrait très intéressant que je viens de lire dans Agoravox. Il s’agit d’un article de Francis Beau (j’avais d’ailleurs repris dans un précédent billet une de ses citations) :

– Un fait n’existe que s’il est avéré ; on dira que sa qualité essentielle est d’être avéré.
– Une donnée existe indépendamment de la véracité du fait qu’elle traduit, mais si elle n’est pas disponible, ce n’est plus une donnée mais une inconnue ; on dira que sa qualité essentielle est d’être « donnée » ou disponible ou encore accessible.
– Une information peut être fausse ou inaccessible, mais, si elle n’est pas porteuse d’une signification précise (signifiante), ce n’est plus une information ; on dira que sa qualité essentielle est d’être précise ou signifiante ou encore porteuse de sens.
– Un savoir peut être faux, inaccessible ou, s’il est trop imprécis pour signifier quelque chose de particulier, ne pas être une information, mais s’il n’est pas perçu et mémorisé, ce n’est plus un savoir ; on dira que sa qualité essentielle est d’être perceptible (concevable) et mémorisable.
– Une connaissance peut être erronée, inaccessible, ne rien signifier ou ne pas être formellement mémorisée, mais si elle n’est pas compréhensible, si, agrégée à  d’autres éléments, elle ne se traduit pas en termes permettant la décision et l’action, elle n’a plus rien d’une connaissance ; on dira que sa qualité essentielle est d’être compréhensible.
– Un renseignement, enfin, peut être faux, inaccessible, sans signification, inconcevable ou incompréhensible, mais s’il ne répond pas à  une demande, ce n’est plus un renseignement ; on dira que sa qualité essentielle est de répondre à  une demande.

J’en profite pour vous informer de la sortie toute prochaine (le 1er septembre exactement), de la première newsletter d’IE-Lobbying, dont je suis en charge. N’hésitez pas à  me communiquer votre mail!
Lu dans : L’exploitation de l’information utile, face « cachée » du renseignement.