J’ai été frappée par un article en lisant Le Figaro ce matin : le moteur de recherche Spock, pour le moment indisponible, rendra bientôt possible la recherche d’infos, sur 100 millions d’individus dans un premier temps (les créateurs du sites parlent de 400 millions de profils indexés)… Ce qui pourrait ne pas être choquant si les données en question sont communiquées par les individus concernés, et ce ne sera pas toujours le cas : les informations seront « puisées dans tous les sites Internet auxquels les internautes ont eux-mêmes fourni des renseignements. »
Le journaliste ajoute : « Le fait que ces informations soient détournées de leur vocation initiale ne semble pas inquiéter les fondateurs. »
Ce moteur de recherche, qui sera majoritairement financé par des investissements publicitaires « propose d’aller au- delà  d’une simple requête à  partir d’un nom comme Google, Yahoo ou Live Search le font déjà . L’algorithme peut aussi fournir une liste de noms quand l’internaute tape une requête portant sur un parti politique, une famille, une entreprise »
Les utilisateurs de Spock sont invités à  consulter leurs profils et à  modifier les erreurs de contenu entrées par les agents du moteur…
« Les personnes indexées de force peuvent, certes, demander que le contenu les concernant soit retiré du site et accéder aux sources. Mais ces dispositions semblent insuffisantes aux yeux des associations de défense des droits des utilisateurs en ligne. « Les internautes peuvent se sentir attaqués en voyant des informations les concernant agrégées de cette manière surtout s’ils n’ont pas choisi de le faire par eux- mêmes » , constate Derek Slater de l’Electronic Frontier Foundation. »
« Selon le droit américain, les moteurs de recherche ne sont pas considérés comme responsable du contenu qu’ils fournissent. » On ne parle pour le moment que du droit américain, car les profils entrés dans le moteur seront, dans un premier temps, à  75% américains.
Sans alimenter la psychose big brother, ce type « d’initiative » fait froid dans le dos. Il est temps de combler le vide juridique, pour éviter ce genre de détournement d’informations…
Via Le Figaro.