» Le Blackberry pose, selon Alain Juillet, haut responsable de l’intelligence économique auprès du gouvernement français, « un problème de sécurisation des données ». Cet outil de communication est fabriqué par la société canadienne Research in Motion (RIM), et l’ensemble des données transite par deux serveurs situés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. En clair, la France, qui a été le premier pays à  s’inquiéter d’éventuels détournements, craint que le réseau d’interceptions de communications de la National Security Agency (NSA) américaine ne puisse espionner l’action du gouvernement.
« Ils ont essayé de nous proposer autre chose pour remplacer nos Blackberry, mais cela ne fonctionne pas et certaines personnes utilisent en cachette leur Blackberry », constate un membre du cabinet du premier ministre. (…)
« Les risques d’interceptions sont pourtant réels, c’est la guerre économique », plaide M. Juillet. Pour preuve des risques encourus, dit-il, « avant toute grande négociation entre des banques d’affaires américaines et des entreprises, chacun sort son Blackberry et en extrait la pile pour montrer que tout se déroule dans un climat serein ». »
Lu dans : La complainte du Blackberry dans les ministères, Le Monde du 20 juin 2007.